Le monde de la déco est en deuil. En effet le 29 août dernier, la vie du grand décorateur français Slavik qui a imposé son empreinte de décorateur talentueux dans les années 1960 à 1970, a pris fin à Paris. Sa disparition a jeté un grand voile de tristesse sur le monde du design, surtout qu’il a laissé derrière lui des chefs d’œuvres uniques.
Slavik à ses débuts
De son véritable nom de russe Wiatscheslav Vassiliev, Slavik a suivi une formation à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs ainsi qu’à l’Institut des hautes études cinématographiques. Dans ses débuts de décorateur, il a entamé sa carrière en travaillant dans le théâtre en exerçant son talent au Vieux Colombier, et en apportant sa touche Slavik dans les ballets de Serge Lifar.
Un avenir très prometteur
Plusieurs grands architectes ont découvert en ce décorateur au talent fabuleux, un atout extraordinaire. Ainsi pour certaines mises en scène de mobiliers, Jacques Adnet a sollicité sa contribution. Et après la guerre, les vitrines de la Galerie Lafayette ont également fait la renommée de Slavik.
Un tremplin pour la cour des grands
Grâce à son talent de décorateur hors du commun et à l’unicité de son travail, Slavik a été « repéré » par Marcel Bleustein-Blanchet dans les années 1954, qui lui confiera par la suite l’importante mission en tant que chef du service de l’esthétique industrielle de Publicis, la célèbre chaîne de drugstores. En 1957, il a orchestré les chefs d’œuvres de décoration du premier Publicis français dans les Champs-Elysées, ensuite à Saint-Germain-des-Prés, à la Défense et enfin à Parly 2.
Un nom désormais à ne plus présenter
Depuis son entrée triomphale dans le monde restreint des décorateurs les plus en vogue, Slavik n’est plus à présenter, sa réputation l’ayant précédée. Ainsi en parallèle avec son travail avec Publicis, il a également assuré la déco phénoménale de plusieurs pubs anglais dans le vent tels que le célèbre Sir Winston et la London Tavern dans la Capitale parisienne. Les brasseries et bistrots chics ont également été séduits par le talent de Slavik, à l’exemple de L’Européen à la gare de Lyon. Une de ses dernières œuvres a été le célèbre restaurant Jules Verne de la Tour Eiffel en 1983.
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